mardi 31 juillet 2012

Transmission sexuelle du virus du Sida

Ai-je pris un risque ?


Est-ce que je peux être contaminé-e si je fais une fellation ? Et si on me fait une fellation ? 

- Si je fais une fellation...

Faire une fellation à un homme porteur du VIH peut comporter un risque de transmission du VIH en raison d’un contact entre le sperme ou le liquide pré-séminal et la muqueuse de la bouche pour celui/celle qui suce.
Le risque est augmenté en cas de :
- éjaculation de l’homme porteur du VIH dans la bouche de la personne qui le suce
- présence de problèmes buccaux chez celui/celle qui fait la fellation : gingivite, angine, candidose, plaie, plaie ouverte et récente (soins dentaires, traumatismes buccaux)
- présence de lésions liées à une Infection Sexuellement Transmissible à localisation buccale (Syphilis, blennorragie) chez celui/celle qui fait la fellation.
Le principal déterminant de la transmission lors de la fellation reste la charge virale (la quantité de virus) dans les secrétions génitales de l’homme séropositif qui reçoit une fellation.
La fellation comporte un risque particulièrement important lorsque cet homme est en primo-infection par le VIH, c’est-à-dire dans les semaines suivants sa contamination.
- Si on me fait une fellation...
Il n’y a pas lieu de considérer la fellation insertive (se faire sucer) comme une pratique à risque réel en dehors des pratiques collectives. En effet, pour qu’il y ait un risque, il faut que la personne qui fait la fellation ait conservé le sperme frais d’un homme séropositif dans sa bouche au moment où elle pratique la fellation à un autre homme.

A savoir : 

- La fellation est un mode de contamination pour d’autres Infections Sexuellement Transmissibles (comme la syphilis ou l’urétrite).
- Chaque situation est individuelle : une réponse "type" ne peut donc pas s’appliquer à toutes les questions relatives à ce sujet.
Seul l’usage du préservatif permet d’écarter tout risque de transmission du VIH et des IST lors d’une fellation.
Dans la mesure où peu de personnes apprécient l’utilisation d’un préservatif pour la fellation, la question de savoir s’il faut se protéger ou non ne peut que se décider de manière individuelle.
Pour les personnes qui ne se protègent pas au cours des fellations, il est recommandé d’effectuer un test de dépistage tous les 6 mois.
A noter également qu’il n’existe aucune technique efficace pour se "laver" la bouche après une fellation afin de limiter un éventuel risque de transmission.


Je voudrais savoir ce qui est le plus risqué : une pénétration vaginale ou une pénétration anale ?

Toute pénétration, qu’elle soit vaginale ou anale, peut donner lieu à la transmission du VIH, le virus du sida, et/ou d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST) si l’un des deux partenaires est infecté.
L’éjaculation ou la présence de sang (pendant les règles, lors des premiers rapports ou lorsque le rapport est forcé) peuvent augmenter le risque de transmission.
Si l’un des partenaires (ou les deux) est porteur d’une infection sexuellement transmissible (IST), le risque de transmission du VIH est plus important.
Le préservatif - masculin ou féminin - protège de la contamination par le virus du sida (VIH) lorsqu’il est utilisé dès le début de la pénétration et jusqu’au retrait.
Attention !
- Les préservatifs sont habituellement lubrifiés, mais il faut rajouter un lubrifiant siliconé ou à base d’eau si les secrétions vaginales sont peu abondantes, si le rapport dure longtemps et en cas de pénétration anale. Autrement le préservatif risquerait de rompre.
- Il faut se retirer avant que l’érection ne « retombe », sans quoi le préservatif peut rester à l’intérieur du vagin ou de l’anus au moment du retrait ! Lors du retrait il est conseillé de maintenir le préservatif à la base du sexe.
En savoir plus sur les préservatifs masculin et féminin.


Est-il possible de contracter le virus en faisant une pénétration à quelqu’un qui dit ne pas être porteur-se du VIH ?
On ne peut pas être contaminé par une personne qui est séronégative, c’est-à-dire "non porteur du VIH". Mais tant qu’on n’est pas sûr que le-la partenaire est vraiment séronégatif-ve, il vaut mieux utiliser un préservatif.
Sans test, il n’est pas possible de savoir si une personne est contaminée ou non. Et si le test a été fait moins de 6 semaines après une prise de risque, il n’est pas totalement fiable non plus. En effet, si une personne a été contaminée il y a moins de 6 semaines, son test pourra être négatif alors qu’elle est dans une périosde où le virus se transmet plus facilement.
On peut ignorer qu’on est contaminé tout simplement parce qu’on se croit séronégatif ("je n’ai pas pris de risque") ou parce qu’on se fait des illusions ("je ne me sens pas malade, donc ça va") ou, plus simplement, parce qu’on a fait un test trop tôt (moins de 6 semaines) après un risque.
On peut éventuellement se passer du préservatif si les deux partenaires ont fait un test en étant sûrs de ne pas avoir pris de risque dans les six semaines précédents le test et s’ils ont des relations sexuelles uniquement au sein de leur couple.


Est-ce que je peux être contaminé-e lors d’un cunnilingus ?
Le cunnilingus ne peut pas être considéré comme réellement associé à un risque de transmission du VIH.
Une femme qui reçoit un cunnilingus ne peut pas être contaminée dans la mesure où la salive ne transmet pas le VIH.
Cependant, le principe de précaution recommande d’éviter de faire un cunnilingus non protégé à une femme séropositive au VIH, non traitée efficacement si ce cunilingus est fait au cours de ses règles.
Par contre, le cunnilingus est un mode de transmission éventuel pour d’autres IST : l’hépatite B, l’hépatite C (en cas de contact avec le sang des règles), la syphilis et la blennorragie.


Quels sont les risques lors de "doigtés" si j’ai les ongles rongés ?
Il est impossible d’être contaminé par le VIH en introduisant des doigts comportant des plaies superficielles (ongles rongés ou avec des peaux arrachées) dans le vagin ou l’anus d’une personne. Ces petites blessures sont trop superficielles pour permettre l’entrée du virus dans l’organisme.


Est-ce que je risque d’attraper le VIH en faisant un anulingus ?
Aucune contamination par le VIH lors d’un anulingus n’a été constatée depuis le début de l’épidémie lorsqu’un des deux partenaires est séropositif. Une personne qui reçoit un anulingus ne peut pas être contaminée car la salive ne transmet pas le VIH.
Toutefois, il est conseillé d’éviter un anulingus juste après une pénétration anale en raison des risques de saignement de l’anus.
En revanche, l’anulingus peut présenter un risque pour d’autres maladies, notamment la syphilis, la blennorragie, l’hépatite A et divers microbes intestinaux.


Est-ce que je peux attraper le sida en embrassant quelqu’un ?
Quelle que soit la situation, il n’y a aucun risque de transmission du VIH en embrassant une personne séropositive.

Source: Sida Info Service.org

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